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Les frères de Jésus précédent suivant
l’Écriture donnée par Dieu

La question des « frères de Jésus » est portée aujourd'hui sur la place publique. Il faut donc que retenir quelques points sûrs dans ce domaine

 

Le texte évangélique emploie l’expression « les frères de Jésus ». Cette expression a été très majoritairement interprétée dans l’antiquité chrétienne comme désignant des membres de la parenté de Jésus. Dans un climat de controverses, l’expression a été employée contradictoirement à propos de la virginité perpétuelle de Marie.

Dans les récits évangéliques, les mots "frères" et "sœurs" désignent la parenté proche. Cela vient du fait qu'il n'y a pas de mot en hébreu ou en araméen pour dire "cousin". Cette situation se rencontre d'une manière générale dans toutes les langues vernaculaires, bantous et soudanaises qui sont des idiomes employés par les peuples de l'Afrique de l'ouest, du centre, de l'est et du sud. On peut y voir le reflet d'une conception très large des liens familiaux, là où la famille se confond avec le clan.

 

Si l’histoire ne peut trancher, il faut conclure que les positions sur ce point ne sont ni déterminées, ni contredites par l’histoire. On ne peut donc reprocher aux Eglises orthodoxes, en cette question comme en d’autres, qu'interviennent des manières différentes de lire l’Ecriture. Cette question est abordée dans les fiches bibliques de notre série.

 

Il ne faut pas être trop impressionné par les affirmations tranchées d’un livre publié assez récemment par un journaliste. Un ton péremptoire ne suffit pas à donner de la compétence.

On ne saurait trop recommander sur ce point, le document du groupe des Dombes

: « Marie dans le dessein de Dieu et la communion des saints » Paris, Bayard, 1999.

 

« Les arguments accumulés de part et d’autre se ramènent à des présomptions facilement retournables » (Groupe des Dombes). On peut lire sur  ces questions, B. Sesboüé "Marie, ce qu’en dit la foi", Paris, 2006.

 

Pourrions-nous conclure que cette question est seconde et qu’avant de se condamner entre chrétiens, il vaut la peine de prendre conscience des motivations réelles de nos positions réciproques.

 

La séparation et l’hostilité mutuelle des chrétiens conduisent à chercher dans l’Ecriture des preuves que l’on a raison. Ainsi les uns et les autres se privent de la plénitude de la Parole de Dieu.

Justifier sa dévotion à partir de fragments tirés de l’Ecriture est une mauvaise méthode.