1-Parler de Dieu pour un chrétien, c’est toujours d’une manière ou d’une autre lutter contre les conceptions spontanées qui montent au cœur des hommes. La révélation que Dieu fait de lui-même combat ces fausses images de Dieu.
Ces
fausses conceptions de Dieu peuvent parfaitement susciter des émotions
religieuses. Elles n’en sont que plus
nocives.
2-Les
Eglises chrétiennes ont, bien entendu, la même conception de Dieu : elles
veulent être fidèles à ce que Dieu fait connaître de lui-même. Ce n’est pas
dire que tous les chrétiens ont la même sensibilité religieuse.
3-Quel
nom pour Dieu ?
Tous
les noms sont incapables de traduire Dieu. Il faut s’en souvenir et le dire.
Pour
nous, chrétiens, Dieu est le Père de Jésus-Christ : celui s’est
fait connaître en Jésus. C’est dire que le mot « Père doit être pris avec
bien des nuances. Il ne s’agit pas d’un
géniteur suprême, ni d’une sorte de patriarche. La catéchèse doit, non pas
seulement apprendre aux catéchisés le mot « Père », mais de faire
passer le contenu chrétien de ce mot.
Un
autre mot vulgarisé par la tradition juive de langue grecque et repris par les
chrétiens, c’est « Seigneur »
Il n’est pas sûr, comme on le dit parfois que le mot évoque pour la majorité de
nos contemporains la féodalité, mais il faut prendre soin de donner à ce mot
son contenu. La majesté de Dieu s’est manifestée sur la Croix qui n’a pas de
point commun avec le pouvoir temporel.
Certaines
liturgies chrétiennes ont, un temps, usé du vocable l’ « Eternel »
Ce terme était employé pour traduire le Nom divin ,dan,s les textes hébreux de
la Bible. De lui-même il ne signifie pas le contenu de la foi chrétienne. « Car son amour est éternel » C’est l’amour de Dieu qui durera toujours et non une sorte
d’immobilité glacée.
4-la catéchèse doit préparer à la célébration de la liturgie des Eglises. Il faut donc qu’il y ait liaison entre catéchèse et célébration.